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Le pacte vert des nouveaux chimistes

L'or vert

Laurent Lemaire est l'un des trois frères fondateurs de l'entreprise Cascades. Ce détenteur d'une maîtrise en sciences commerciales de l'UdeS est aujour­d'hui vice-président exécutif du conseil d'administration de l'entreprise familiale.
Laurent Lemaire est l'un des trois frères fondateurs de l'entreprise Cascades. Ce détenteur d'une maîtrise en sciences commerciales de l'UdeS est aujour­d'hui vice-président exécutif du conseil d'administration de l'entreprise familiale.

La mise en place de processus plus verts n'est pas seulement bonne pour la santé des gens et de l'environnement, elle l'est aussi pour le portefeuille. Parlez-en à la société Cascades qui a, depuis longtemps, fait sa marque en transformant des défis environne­mentaux en autant de sources de profits. S'il y a une industrie dont l'image n'a pas la réputation d'être verte, c'est bien celle des pâtes et papiers, avec ses dizaines de millions d'arbres coupés. Mais les trois frères Lemaire, fils d'éboueurs qui ont fondé Cascades, ont appris très jeunes que la nécessité est souvent mère d'une innovation écologique. Ils ont imposé à l'entreprise une philo­sophie de la récupération, considérée non comme un luxe mais comme un moyen de faire vivre leurs familles.

Cascades produit des papiers comprenant 70 % de fibres recyclées : 30 millions d'arbres sont ainsi épargnés annuellement.
Cascades produit des papiers comprenant 70 % de fibres recyclées : 30 millions d'arbres sont ainsi épargnés annuellement.

Aujourd'hui, Cascades réussit à réduire son impact sur l'environnement en produisant des papiers comprenant 70 % de fibres recyclées, épargnant ainsi 30 millions d'arbres par an. En quelques années, cette entreprise née à Kingsey Falls a aussi diminué de 80 % sa consommation d'eau. Ses économies d'électricité permettraient d'éclairer pas moins de 75 000 maisons, et c'est volontairement qu'elle a diminué sa production de GES : celle-ci est maintenant inférieure de 28 % aux seuils du Protocole de Kyoto.

«La chimie verte est la base d'une industrie verte, d'une société verte et d'un environnement plus vert, lesquels sont essentiels à la pérennité des équi­libres fragiles entre les humains et les systèmes au sein desquels ils coexistent», croit Laurent Lemaire, vice-président exécutif du conseil d'administration de Cascades et détenteur d'une maîtrise en sciences commerciales de l'UdeS.

Roger Gaudreault, directeur général du centre de recherche et de dévelop­pement de Cascades, s'adressant à l'assemblée des futurs chimistes venus par dizaines au colloque sur la chimie verte.
Roger Gaudreault, directeur général du centre de recherche et de dévelop­pement de Cascades, s'adressant à l'assemblée des futurs chimistes venus par dizaines au colloque sur la chimie verte.

«Cascades investit 47 millions de dollars dans son centre de recherche et de développement pour améliorer ses processus de production, éliminer ses déchets ou leur trouver une deuxième vie», explique Roger Gaudreault, direc­teur général de ce centre et invité au colloque sur la chimie verte. C'est près de 400 produits que son équipe de 38 employés a créés à partir de fibres recyclées. Récemment, Cascades a mis sur le marché les produits Bioxo, une gamme de contenants à base de mousse polystyrène qui tombent en poussière en trois ans au lieu de se dégrader en 300 ans, comme c'est le cas des polystyrènes non traités.